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Questions/Réponses sur les fantomes

  • sondman
  • 17 janv. 2016
  • 7 min de lecture

Qu’est-ce qu’un fantôme ?

Le terme « fantôme » inclut beaucoup de choses, du poltergeist (le méchant esprit frappeur) aux vampires, l’imagination des humains sur le sujet… est sans fin. On les appelle aussi spectres, revenants, ectoplasmes, âme errante, succubes ou incubes… les synonymes ne manquent pas !

Le « fantôme » serait une vision d’une personne décédée, une sorte de créature surnaturelle prisonnière sur terre ou revenante de l’Au-delà, du Royaume des morts.

Les « fantômes » sont parfois mauvais (ils reviennent pour accomplir une vengeance) ou bons (ils aident leurs proches à un moment critique de leur vie). Il arrive aussi que le fantôme n’ait d’autre but que d’errer sur terre, éternellement, en punition de ses mauvaises actions.

L’origine même du mot « fantôme » remet en doute leur existence supposée. « Fantôme » s’inspire du « fantasme » ou de la « fantaisie », c’est déjà une piste.

Que pensent les scientifiques des fantômes ?

Il existe des sciences bien particulières qui étudient les phénomènes paranormaux : la « métapsychologie » et la « parapsychologie ». Les chercheurs qui s’y intéressent considèrent donc que ces phénomènes sont « observables », « intrigants » et peuvent ainsi donner lieu à une science.

Les métapsychologues ou parapsychologues sont les premiers critiques des thèses surnaturelles. Leur rôle n’est pas de « prouver leur existence » mais plutôt de « s’intéresser à la question ». D’ailleurs, aujourd’hui, la très grande majorité de la communauté scientifique n’admet pas la réalité des fantômes, tout simplement parce qu’il n’existe pas, actuellement, de preuve formelle de leur existence.

Les premières recherches scientifiques sur les fantômes remontent à la fin du 19e siècle. Certains scientifiques très sérieux se penchèrent sur la question et leurs expériences se révélèrent « intéressantes » voire parfois « troublantes ». Le plus célèbre d’entre eux, Charles Richet, Prix Nobel 1913 de médecine, réalisa même des photos et des moulages de fantômes, les « ectoplasmes » invoqués durant des séances spirites très à la mode au début du 20e siècle. Il initia puis dirigea l’Institut métapsychique international (IMI) basé à Paris. Mais ces recherches, quoique intrigantes, n’ont toujours pas « prouvé » l’existence des fantômes.

Aujourd’hui, l’Institut métapsychique international poursuit les études de Richet et se consacre plus largement à l’étude scientifique des phénomènes dits « paranormaux », parmi lesquels : l’exorcisme, la télépathie, la prémonition, la voyance, l’hypnose et beaucoup d’autres. C’est la seule organisation en France qui mène ce genre de recherches scientifiques, elle est reconnue d’utilité publique depuis 1919.

Dans le reste de l’Europe, en Allemagne, une institution officielle financée par l’état, le WGFP, se charge de recueillir les témoignages de phénomènes paranormaux tandis qu’un autre organisme allemand, l’IGPP, propose un service de consultations animé par plusieurs psychologues.

En Grande-Bretagne, de nombreux départements universitaires étudient la parapsychologie aux universités de Hertfordshire ou d’Edimbourg par exemple.

Quand et comment est apparu le mythe des fantômes ?

Il est difficile de dater précisément la naissance du mythe des fantômes, tant leur histoire est étroitement liée aux hommes, depuis la nuit des temps.

Les civilisations les plus reculées, aujourd’hui disparues (Mésopotamiens, Grecs, Romains) croyaient déjà à la survie de l’âme après la mort. Certaines d’entre elles célébraient de véritables cultes aux morts et les invoquaient pour communiquer avec l’Au-delà.

Le mythe des fantômes connaît son apogée au Moyen-âge lorsque le romantisme les remet au goût du jour. Ils hantent alors les romans et les poésies de nombreux grands auteurs qui n’en finissent plus de faire frissonner de plaisir leurs lecteurs.

La fin du 19e siècle marque un nouveau tournant. Ce sont désormais les scientifiques qui s’y intéressent. Ils sont parfois très réputés, comme Charles Richet, prix Nobel de physiologie et médecine en 1913. Il sera l’un des pionniers de l’étude scientifique des phénomènes dits « paranormaux » ou « surnaturels », parvenant à réaliser, au cours de séances spirites dirigées par d’éminents médiums, des photographies et même des moulages de fantômes que l’on appelle « ectoplasmes ». C’est à cette époque aussi qu’est créé l’Institut métapsychique international, l’IMI, qui devient alors le premier centre de recherche scientifique à s’intéresser à ces étranges apparitions.

Le début du 20e siècle voit arriver la psychiatrie qui s’empare à son tour du mythe des fantômes et l’étudie. Les âmes errantes quittent alors les cimetières et les maisons hantées pour occuper la tête des gens ; pour la majorité des scientifiques aujourd’hui, les visions dites « fantomatiques » découlent surtout de problèmes psychologiques, voire psychiatriques… même si quelques rares cas demeurent encore suspects et offrent toujours matière à de longues recherches scientifiques.

Les témoins d’apparitions « fantomatiques » sont-ils tous des menteurs ?

Si la très grande majorité des scientifiques réfute les fantômes, ils ne remettent pas systématiquement en cause la « réalité de l’apparition » ; en clair, le témoin n’a peut-être pas menti mais « mal interprété » la situation ; il peut réellement avoir eu la « sensation » de « voir un fantôme ».

Plusieurs choses peuvent expliquer ces « visions surnaturelles » :

- Les images eidétiques : ces « souvenirs visuels » reviennent à la mémoire de certaines personnes sous forme de réelles hallucinations. La personne concernée a véritablement le sentiment de « vivre » cette scène.

- La paralysie du sommeil : des études récentes indiquent que 25% de la population expérimente une fois dans sa vie ce phénomène qui intervient durant le sommeil paradoxal (à l’endormissement ou au réveil). Pour schématiser, le cerveau se réveille mais ne donne pas le signal au corps d’en faire autant. La personne est consciente mais ne peut pas bouger. Cet état est habituellement accompagné d’hallucinations sonores et visuelles, qui prennent place dans l’environnement ordinaire du dormeur, les rendant encore plus réalistes et difficiles à détecter. La paralysie du sommeil se dissipe par elle-même après quelques minutes, tout au plus.

- Le problème de corrélation : le fait d’emménager dans une vieille demeure lugubre ou – pire – dans une maison réputée hantée, peut « conditionner » le témoin ; il sera sûr que sa maison est habitée par des fantômes et finira par les « voir » ou les « ressentir » (mais on est loin d’avoir démontré le contraire, à savoir que les expériences fantomatiques sont obligatoirement provoquées par les caractéristiques physiques du lieu).

Malgré tout, il reste quelques témoignages réellement suspects, relatés par des personnes dignes de foi (corps de gendarmerie ou services de secours par exemple) et non sujettes aux phénomènes cités plus haut. Ce sont ces cas-là qui font l’objet d’études scientifiques sérieuses.

Existe-t-il des « chasseurs de fantômes » ?

Jadis, les personnes qui se croyaient pourchassées par un fantôme s’adressaient au prêtre ou au pasteur du village. Ce dernier venait à la maison, récitait des prières et/ou dispersait de l’eau bénite dans l’habitation pour faire fuir le mauvais esprit. Aujourd’hui encore, cette pratique reste courante mais les églises officielles sont extrêmement prudentes. Elles favorisent le dialogue et l’écoute des « témoins de phénomènes surnaturels » qui souffrent souvent de problèmes « périphériques », familiaux, sentimentaux, etc. Quelques prêtres ont toujours la qualification d’exorcistes mais ils sont rares et submergés de demandes. Loin de l’ « intervention magique » désirée, les demandeurs se retournent alors vers d’autres « chasseurs de fantômes », plus ou moins professionnels et plus ou moins charlatans… mais toujours payants. Et c’est là qu’il faut se méfier.

Magnétiseurs, médiums, voyants, désenvoûteurs… les termes ne manquent pas. Tous proposent, moyennant finance, de chasser les fantômes qui vous harcèlent par différentes méthodes allant de la demande polie (Voudrais-tu s’il te plaît t’en aller ?) à l’appareillage sophistiqué prétendant détecter, par ondes magnétiques, les présences fantomatiques et les chasser (dans ce cas-là, ce sont surtout les « Ghost busters », chasseurs de fantômes professionnels aux Etats-Unis).

Seulement voilà... tous les scientifiques vous le diront : il n’existe à l’heure actuelle tout simplement AUCUN appareil technique capable de détecter les fantômes. Au mieux détecteront-ils les ondes magnétiques, l’hydrogéométrie ou les variations de températures, qui peuvent par exemple expliquer certains bruits suspects, mais ils ne détecteront jamais rien de surnaturel.

Parfois, les « chasseurs de fantômes » parviendront, par la « persuasion » ou « suggestion » à faire croire à la personne que le fantôme s’en est allé. Ce seul effet dit « placebo » (« je me persuade que ça va fonctionner ») suffit parfois à stopper des visions ou des hallucinations angoissantes.

Prudence donc... il paraît même que certaines sectes profitent de la peur des fantômes pour établir des relations d’emprise sur certaines personnes vulnérables.

Qui croit aux fantômes ?

En Suisse, il n’existe aucune statistique sur le nombre de personnes qui croient, ou pas, aux fantômes. Pour répondre à cette question, il faut se référer à des sondages français ou américains.

En 1990, un sondage Gallup réalisé aux Etats-Unis indique que 14% de la population américaine se serait déjà rendue dans une « maison ressentie comme hantée » et 9% des Américains déclarent avoir déjà « vu ou ressenti la présence d’un fantôme » au cours de leur vie.

En France, un sondage plus récent affirme qu’entre 10% et 20% de la population croit aux fantômes, revenants et autres manifestation de l’Au-delà. Cette proportion n’a pas évolué depuis plusieurs dizaines d’années.

Ces chiffres ont été disséqués par des spécialistes qui peuvent désormais affirmer que :

Les femmes sont plus exposées aux phénomènes surnaturels que les hommes.

Les personnes non qualifiées voient moins de fantômes que les personnes qualifiées.

Les fantômes font tellement peur Outre-Atlantique que les habitants de l’État américain du Connecticut sont allés jusqu’à voter une loi sur les « biens immobiliers psychologiquement chargés ». Cette loi oblige toute personne souhaitant vendre une maison à révéler aux acheteurs le « passé psychique » de la demeure ; autrement dit, si l’habitation a été la scène d’un drame ou si des phénomènes surnaturels y ont été vus ou ressentis.

 
 
 

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